5 raisons pourquoi vous avez
toujours faim après avoir mangé

Est-ce que cela vous arrive souvent d’ouvrir le frigo ou le garde-manger pour grignoter des biscuits ou des croustilles tout juste après avoir soupé ? Après avoir mangé vos biscuits ou croustilles, vous vous sentez coupable et vous vous dîtes que demain vous allez résister à la tentation….mais le même cycle se reproduit encore et encore.

Avoir des envies alimentaires et ressentir la faim après un repas est assez commun. Contrairement aux croyances populaires, continuer à manger ne résulte pas d’un manque de volonté ou de contrôle. Pour mieux vous aider à comprendre la situation et à rétablir votre relation avec la nourriture, voici 5 raisons qui peuvent déclencher la « faim » et les compulsions alimentaires.

1. Ne pas manger suffisament durant la journée

Par soucis de vouloir perdre du poids, nombreuses personnes minimisent leur apport alimentaire durant la journée. D’autres fois, ne pas manger suffisamment peut certes être dû à des circonstances hors de votre contrôle, comme une réunion qui a duré plus de temps que prévu. Mais que cela soit voulu ou non, la sous-alimentation déclenche le mode famine dans votre corps. Durant la journée, vous êtes probablement trop occupé au travail pour pouvoir vraiment être à l’écoute de la faim. Cependant, à la fin de la journée, vos réserves sont basses et votre corps commence à produire les hormones et signaux associés à une faim plus intense.

Quoi faire ? Il est ainsi primordial de fournir assez de carburant à votre corps tout au long de la journée. Assurez-vous d’avoir vos 3 repas dans la journée avec des féculents (pain brun, pâtes, riz, patate sucrée, quinoa, etc.),  des sources de protéines (poulet, poisson, œufs, légumineuses, etc.) et des légumes à chaque repas.

Si vos repas ont plus que 3 à 4 heures d’écart, des collations sont très utiles pour diminuer la faim au retour à la maison ou en soirée.

2. Avoir des aliments interdits

Après un repas, on a rarement l’envie de manger des légumes ou des fruits. On a plutôt envie de manger des biscuits, chips, chocolat, etc. Ces aliments sont souvent perçus comme des interdits alimentaires, des aliments qu’on catégorise comme « mauvais » pour la santé. Or, le plus que l’on s’interdit de manger ces mêmes aliments, le plus qu’ils deviennent attrayants. Et c’est à ce moment que manger devient hors de contrôle.

De plus, même si vous mangez les aliments interdits mais que vous ressentez de la culpabilité en faisant cela, vous risquez de ne pas savourer vos aliments. Ainsi, la culpabilité et la honte peuvent entrainer la désinhibition : « J’ai déjà mal mangé, tant qu’à y être, je vais continuer à manger et demain je recommencerai une bonne journée. »

Quoi faire ? Au lieu de vous privez de manger certains aliments, essayez plutôt de vous permettre d’en manger sans culpabilité. Vous aurez probablement très peur de perdre encore plus le contrôle si vous commencez à vous permettre de manger de tout n’importe quand. C’est pour cela que  dans notre pratique, nous aidons nos clients à réintégrer leur aliments interdits d’une façon structurée pour minimiser les rages alimentaires.  Cela permet de normaliser tous les aliments et vous serez surpris de réaliser que vous aurez moins envie de manger ces mêmes aliments.

3. Faire des choix alimentaires insatisfaisants pour les papilles gustatives

Manger sert à plusieurs fonctions et l’une d’elles est pour avoir du plaisir. Cependant, dans la société d’aujourd’hui nos choix alimentaires sont souvent basés sur la valeur nutritive des aliments seulement.

Par exemple, vos papilles gustatives veulent peut-être finir votre repas avec une touche sucrée comme un biscuit. Mais votre tête vous dit que le biscuit est trop gras ou sucré et que vous devriez manger un aliment plus sain comme une pomme. Vous mangez la pomme dans l’espoir de satisfaire votre dent sucrée mais vous avez toujours « faim ».

Vous mangez un yogourt…un autre aliment santé. Vous n’êtes toujours pas satisfait et finalement vous finissez par manger un, deux, trois (ou plus) de biscuits. Vous vous sentez coupable et vous vous blâmez d’avoir succombé à la tentation.

Le vrai élément déclencheur pour la compulsion ici n’est pas le biscuit mais bien le fait de n’avoir pas satisfait vous papilles gustatives dès le départ.

Quoi faire ? Au lieu de faire des détours alimentaires, demandez-vous qu’est-ce que vous aimeriez manger au lieu de qu’est-ce que vous devriez manger ? Des repas et collations plus satisfaisantes vous aideront ainsi à mieux être à l’écoute de vos signaux de faim et satiété.

4. Manger ses émotions

Une autre raison pour laquelle que l’on mange en l’absence de la faim physiologique est en réponse à des émotions négatives que l’on peut vivre. Manger certains aliments relâche la dopamine, l’hormone du plaisir qui peut aider à anesthésier la tristesse, la frustration, l’anxiété, etc.

Manger ses émotions est normal et est très commun chez nombreuses personnes. Mais cela devient plus problématique lorsque c’est la seule façon de gérer ses émotions.

Quoi faire ? Pensez à d’autres activités ou distractions qui pourront vous aider à gérer vos émotions. Par exemple, vous pouvez peut-être parler à quelqu’un de ce qui vous tracasse. Vous pouvez aussi prendre un bain relaxant ou peut-être aller prendre une marche.

5. L’habitude

Manger après le souper peut aussi être une habitude que vous avez développée au fil des années. Ouvrir le sac de chips aussitôt que vous êtes assis devant la télé peut être une activité que vous faites en mode autopilote.

Quoi faire ? Si vous avez identifié que c’est votre cas, pensez à changer votre routine. Par exemple pour changer les habitudes et manger plus en pleine conscience, essayez de manger vos aliments dans un autre endroit; par exemple dans la salle à manger au lieu de le faire devant la télé. Vous pouvez aussi utiliser des différents bols ou assiettes pour portionner vos aliments.

Être davantage à l’écoute des signaux de satiété est un cheminement qui requiert beaucoup de temps et d’énergie. Pendant que vous travaillez à identifier les raisons qui vous poussent à avoir des compulsions, c’est important d’être bienveillant et indulgent envers vous-même pour bâtir une saine relation avec la nourriture.

Et si vous avez besoin de travailler les comportements alimentaires, n’hésitez pas à nous contacter. C’est notre expertise et cela nous fera un plaisir de vous accompagner dans votre démarche.